La sefira cachée
Daʿat n’est pas toujours comptée parmi les dix sefirot. Elle est dite cachée car elle n’existe pas comme une lumière autonome : elle naît seulement lorsque la Sagesse – Ḥokhmah et l’Intelligence – Binah s’unissent. Elle est la conscience qui relie, le lieu de la clarté.
On la compare parfois à Keter : ce qui, au sommet, demeure mystère inaccessible, se reflète à travers Daʿat dans l’expérience humaine. Elle est comme la couronne descendue dans le corps, un point d’intégration où le haut et le bas se rejoignent.
Daʿat signifie connaître au sens biblique : une connaissance intime, vécue, relationnelle. Connaître par Daʿat, c’est intégrer, jusqu’à devenir un avec ce que l’on sait.
Symbolique
- Pont vertical : relie Keter à Tiferet et au cœur.
- Porte invisible : s’ouvre quand la conscience veille.
- La lune qui éclaire sans briller par elle-même.
- Mémoire vivante et stabilisante, elle restitue au divin.
Rituel : Daʿat, la bonne fée
Daʿat veille comme une présence discrète, guidant sans imposer. Là où les pensées s’éparpillent, elle rassemble ; là où les émotions s’alourdissent, elle allège et stabilise. S’ouvrir à Daʿat, c’est reconnaître cette alliée silencieuse en soi, protectrice et constante.
Pose une main sur le cœur, l’autre sur le ventre ou sur les pieds.
Inspire : laisse les images et les sensations se diffuser dans ton corps.
Expire : renvoie ce qui ne t’appartient pas, libère le superflu. Ne garde que l’essence. Tu sais. Ne justifie rien.
Sens la circulation de l’énergie reliant tes sefirots : Tiferet – Daʿat – Keter – Malkhout.
Termine par quelques respirations calmes et profondes.
Remercie intérieurement Daʿat, ton axe qui relie le ciel et la terre, et te garde intacte.

