Cadeau d’automne
À la fraîcheur rosée de l’aube s’éveille la transformation silencieuse. Pierre d’eau douce ardente, l’Opale offre sa présence délicate.
À l’image des feuilles d’automne, elle transpose l’éclat du zénith évanoui.
Dans sa transparence laiteuse, les marbrures tachetées d’orange et de brun se mêlent. Au creux de la main du cœur, sa chaleur dissout les épreuves passées.
Discrète et lumineuse, l’Opale murmure gratitude pour le chemin parcouru.
Symbole de confiance, de transmutation, l’Opale accompagne le tsimsoum – le vide fécond de l’âme.
Tsimsoum ou le retour
Dans la tradition kabbalistique, le tsimsoum désigne le retrait originel du Divin – le mouvement par lequel l’Ein Sof, l’unité infinie, se contracte pour laisser place au monde incarné.
Ainsi, dans nos propres cycles intérieurs, le tsimsoum évoque ces moments suspendus, où l’âme se ressource avant de renaître à elle-même.
Sur ce chemin, deux mouvements lui répondent :
Tikkoun – la réparation, lorsque l’être rassemble les fragments dispersés de sa lumière.
Tchouvah – la repentance, non comme punition, mais comme reconnaissance intime et heureuse à notre part de Divinité.
Ces trois notions Tsimsoum – Tikkoun – Tchouvah vivent en synergie. C’est un passage initiatique vers une unité retrouvée, une forme de renouvellement de l’âme au plus proche de sa vérité.
On pourrait dire que l’on se retire pour recevoir, que l’on se décompose pour se recomposer, que l’on se souvient pour s’aimer – sinon mieux, autrement.

